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Les personnages célèbres

Jean Goujon (1510-1567)

Jean Goujon (1510-1567)
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Sculpteur et architecte de la Renaissance, aux tendances maniéristes. Il réalisa à Paris les bas-reliefs du jubé de Saint Germain l’Auxerrois (1544) et les six Nymphes de la fontaine des Innocents (1549).

On lui attribue le portail Renaissance construit sous les règnes de Charles IX et Henri III de l’Eglise d’Othis. Cette façade, avec ses colonnes, ses frises, sa rosace et ses sculptures, constitue à elle seule un véritable chef-d’œuvre dont il faut admirer, selon les spécialistes, « le fini prodigieux de l’exécution ».

Gérard de Nerval

Gérard de Nerval
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Nous ne pouvons oublier l’idylle de Gérard de Nerval (de son vrai nom Gérard Labrunie) et de Sylvie, dont l’ancienne auberge garde encore le souvenir.

Né le 22 mai 1808 à Paris, il passa son enfance dans le Valois, dans la propriété de son grand-oncle à Mortefontaine. Il a été sensible dès l’enfance, aux paysages et aux contes du Valois qu’il évoque dans Sylvie, mêlant ses souvenirs, recomposant la figure d’une femme unique à laquelle il voue une admiration quasi religieuse.

Il sera marqué par la mort prématurée de sa mère, en 1810. Pendant sa scolarité, il se lie avec Théophile Gautier. Il mène ensuite une vie de dandy, et s’intéresse à la littérature allemande. Il traduit le Faust de Goethe en 1827.

Il tombe amoureux de l’actrice Jenny Colon vers 1838, mais celle-ci l’abandonne pour se marier. Il voyage alors à travers l’Europe et subit une première crise de folie en février 1841. Il part ensuite pour l’Orient et s’initie aux doctrines ésotériques. Il accroît sa prédilection pour l’épanchement du rêve dans la réalité et du passé dans la vie présente. Il est interné plusieurs fois à la suite de nouvelles crises, de 1849 à 1852.

Il publie « le Voyage en Orient » en 1851, et « Petits Châteaux de Bohème », en 1852. Un an avant sa mort en 1854, est publié le recueil les « Filles du Feu » composé de huit nouvelles : Angélique, Sylvie, Chansons et Légendes du Valois, Jemmy (peinture pittoresque des mœurs des colons du Nouveau Monde), Octavie, Isis (étude sur les mystères et les religions antiques), Corilla (comédie) et Emilie (récit au dénouement tragique). Sylvie est reconnu comme le chef d’œuvre des Filles du Feu. Il retrace les rêveries amoureuses de Nerval autour de trois figures féminines, la blonde Adrienne, la brune Sylvie et l’actrice Aurélie. Ce recueil fut suivi de douze sonnets réunis sous le titre des « Chimères ». Parmi eux Nerval avait rédigé à l’encre rouge en 1853 Artémis et El Desdichado, qui paraîtra au sein d’un article de Dumas dans « Le Mousquetaire ». Après un dernier voyage en Allemagne, son état s’aggrave. En prise à des troubles nerveux, on le retrouve pendu à une grille d’escalier, rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet à Paris, le 26 janvier 1855. La veille au soir, il avait écrit à sa tante ce billet : « Ne m’attends pas ce soir car la nuit sera blanche et noire ».

Vous pouvez consulter le site de l’association voisine "présence de Nerval" qui contribue à mieux faire connaître l’auteur et l’oeuvre sur www.presencedenerval.fr

Mauricia Coquiot

Mauricia Coquiot
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Madame COQUIOT se disait enfant de la balle. Elle avait été la vedette de nombreux chapiteaux. Elle pratiquait à sa manière le sport automobile. Casse-cou renommé en divers numéros plus périlleux les uns que les autres, sa réputation s’étend à toute l’Europe puis franchit l’Atlantique.

Tantôt surnommée l’auto bolide, la femme-canon ou le bilboquet humain, « Mauricia de Thiers » fait battre nombre de cœurs masculins. En 1910, elle devient l’épouse d’un éminent journaliste et critique d’art apprécié et redouté, Gustave Coquiot. Connue dans le monde du spectacle comme Mauricia de Thiers, elle s’appelait réellement Anaïs-Marie dite Mauricia Betant. Elle est née à Thiers dans le Puy de Dôme, le 21 juin 1880.

Elle acheta à Othis une charmante maison rurale située dans la rue d’Orcheux. Elle l’appela « Froids Vents ». Sitôt installée, elle découvre le mode de vie des Othissois qu’elle côtoie avec une imposante simplicité.

Elle devient leur amie. En l’absence du maire Victor Cotelle, prisonnier, Florent Gatté le remplace pendant l’occupation allemande. Peu après la Libération, une ordonnance préfectorale demande que soient nommées des personnes destinées à reconstituer un conseil municipal. Mme Coquiot accepte bien volontiers de s’intégrer à l’équipe, à nouveau dirigée par Victor Cotelle. Les élections municipales sont organisées les 29 avril et 13 mai 1945. Aussitôt réuni, le nouveau conseil élit le maire à l’unanimité, Mme Coquiot. Il n’y eut alors que deux femmes maires dans le département, et elle fut la seule à oser assister au Conseil de révision.

Bien malgré elle, elle était imposante au physique comme au moral. A l’époque, la mairie d’Othis n’était qu’une modeste pièce située au premier étage du bâtiment communal. L’escalier y menant craquait de manière magistrale sous le poids de la première magistrate du village. Spirituelle jusqu’au bout des doigts, elle plaisantait volontiers de son embonpoint : « Jeune fille, je fus écuyère et j’imagine le regard inquiet du cheval qui me verrait aujourd’hui ! »…

Son langage châtié, les idées cartésiennes qu’elle trouvait dans les volutes bleues de la fumée du tabac, sa faculté à sérier les difficultés, son talent à prendre les décisions opportunes, inspiraient le respect de tous. Elle savait aussi, à bon escient et dans la plus grande discrétion, faire jouer dans l’intérêt général les nombreuses et importantes relations qu’elle avait entretenues dans les milieux les plus divers.

Forte de tous ces atouts, elle avait pris l’habitude d’étudier minutieusement les affaires dont l’assemblée municipale avait à connaître et de ne présenter, lors des réunions, que des dossiers complets comportant toujours une solution à concrétiser. Elle était très consciente des urgences à traiter. Sa sensibilité particulière aux questions artistiques et culturelles l’incita à s’inquiéter de l’état de l’église. Forte de l’appui de tout le conseil, elle sut obtenir des « beaux-arts » le maximum de subventions et paracheva le financement en organisant dans le pré de la Jalaise le long de la route de Dammartin, une grande fantasia avec le tonitruant concours des spahis de Senlis.

Elle n’oubliait pas pour autant les nécessités quotidiennes. Lorsqu’elle aborda pour le résoudre le problème de l’eau potable, elle trouva la formule imagée qui frappe les esprits à convaincre :
« Ici, c’est le grenier de Paris. Naturellement il y a plus de têtes de bovins que de têtes d’habitants. Et comme les grosses bêtes boivent plus d’eau que les habitants, nous n’en avons pas assez… ».

Régulièrement réélue, elle ne quitte plus son poste. Les registres de l’état civil gardent sans interruption le souvenir de son élégante signature du 12 août 1945 au 12 septembre 1964. Elle décède brutalement le 14 septembre 1964 à 16 h en son domicile des Froids-Vents.

Ils ont dit...

« Othis : tableau gracieux et champêtre d’un troupeau de moutons paissant sur les bords d’un ruisselet bordé de saules avec profil sur la colline de Dammartin - Séjour d’abondance et de paix ».

Honoré de Balzac (1799-1850) - Notes de voyage

« Nous n’avions plus qu’un bout de plaine à traverser pour gagner Othys. Le clocher du village pointait sur les coteaux bleuâtres qui vont de Montbéliant à Dammartin. La Thève bruissait de nouveau parmi les grès et les cailloux, s’amincissant au voisinage de sa source, où elle se repose dans les prés, formant un petit lac au milieu des glaïeuls et des iris. Bientôt nous gagnâmes les premières maisons. La tante de Sylvie habitait une petite chaumière bâtie en pierres de grès inégales que revêtaient des treillages de houblon et de vigne vierge : elle vivait seule de quelques carrés de terre que les gens du village cultivaient pour elle depuis la mort de son mari. »

Gérard de Nerval (1808-1855) - Sylvie

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